Les dures lois de la socialisation

Maintenant que j´ai l´esprit tranquille, je peux en profiter ! Par contre, le nombre de mes contacts à Grenade reste très limité... Je ne vais pas non plus les harceler toute la journée pour savoir si on peut faire un truc ensemble... Bref, je décide donc de partir à la découverte de la ville.

Hier déjà, j´ai voulu découvrir la nuit grenadine, mais j´avoue que j´en ai eu marre de trainer toute seule dans la rue. Après avoir mangé un très bon kebab, je suis rentrée. Il devait être minuit. J´aurais aimé en profiter plus, parce que les rues étaient vraiment super animées ! Il y avait des jeunes, des vieux, des touristes partout. Parfois j´ai eu la tentation d´accoster des petits groupes de Francais qui avaient l´air d´être dans la même situation que moi, mais ma timidité - et oui, mois aussi, je suis timide, ne vous fiez pas aux apparences - prenait le dessus. En plus, je trouvais ca un peu dommage d´aller automatiquement vers des Francais... J´ai croisé des Allemands aussi, mais là, j´avais trop peur de me ridiculiser et qu´ils me regardent avec une drôle d´air...

J´aurais pu aller dans un bar vous me direz... mais bon je n´avais pas trop envie de me poser quelque part en attendant qu´on vienne me parler...

Pour réellemment me socialiser, je crois que je vais attendre d´emmenager avec mes colocs espagnols lundi. Eux ont sûrement des amis et connaissent très probablement des coins sympas où sortir.

Bon, j´y vais, je vais jouer la touriste francaise avec mon vieux sac Eastpack, mon plan de la ville, mon appareil-photo, mon jean, mon T-shirt et mes baskets. Je dis ca parce que les Espagnoles sont soit très fashions - jupes très courtes, petites ballerines ou chaussures à talon, lunettes facon mouches et coupe dégradée - soit super hyppies - bandes de jeunes en cheveux longs dreadlockés entourés par une horde de chiens.